Les éoliennes sont-elles dangereuses pour les oiseaux ?

Publié le 05/08/2013

La destruction et la disparition de l’habitat naturel est le 1er des dangers pour les animaux et pour les oiseaux.

Un autre phénomène, pourtant invisible mais non négligeable, est la collision des oiseaux avec la surface vitrée et éclairée d’un immeuble. D’après une étude menée en 2009 par Daniel Klem (professeur d’ornithologie et de biologie) sur 75 sites de Manhattan, 1 milliard d’oiseaux meurent suite au traumatisme crânien qui résulte du choc avec la vitre d’un immeuble. Rien qu’aux Etats-Unis 32 oiseaux meurrent ainsi chaque seconde car ils ne peuvent pas voir et donc éviter les surfaces vitrées comme ils le feraient avec une barrière par exemple.

Une récente étude Américaine (intitulée «  comparaison des effets signalés des risques pour la faune vertébrée ») qui compare les modes de production d’électricité présentant un risque pour la faune, a conclut que les émissions de gaz des centrales à charbon (mercure, dioxyde de soufre, d’azote, ou de carbone) tuent bien plus d’animaux que les éoliennes. Par ailleurs, notons que la chasse, les lignes électriques, les avions et aéroports ou même les chats sont une cause de mortalité parfois importante pour les oiseaux.

Au Danemark, une ferme éolienne a été construite sur une voie de migration des canards sauvages et pourtant chaque éolienne ne tue « que » 1.2 oiseaux par an. Pour ce qui est des chauves-souris, les éoliennes offshore ont également un effet négligeable sur leur mortalité car les chauves-souris volent rarement au-dessus des océans.

Différentes techniques sont aujourd’hui en phase de test pour tenter d’atténuer le danger que représentent les éoliennes pour les oiseaux. Citons entre autre :

  • le fait de ralentir les aubes des turbines pendant la nuit où les chauves-souris sont les plus actives et où la vitesse du vent est de toute façon la plus basse. Aux Etats-Unis, le projet de recherche Casselman sur l’énergie éolienne a permis de réduire la mortalité de la faune de 73%,
  • faire démarrer les pales avec un vent plus fort car on sait que les chauves-souris volent moins par grands vents. En Pennsylvanie, le producteur Iberdrola Renewables a testé cette solution et cela a eu pour conséquence de réduire de 93% le taux de mortalité des chauves-souris alors que la production d’énergie n’a chuté que de 1%,
  • l’utilisation de radars pour détourner les chauves-souris des pales des éoliennes,

Les chercheurs continuent à développer leurs recherches à ce sujet.

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